[les illustrations de cet article ne sont pas les mêmes que celles de l'original, pour des questions de copyright]

Il faut se préoccuper avant tout de trouver la muserolle adaptée à son cheval, avant de vouloir s'interroger sur ce que la muserolle peut avoir comme effet d'un point de vue technique. Le choix qui s'offre à vous sera déterminé par la morphologie du cheval, et surtout par l'anatomie de sa tête.

L'anatomie du cheval doit dicter le choix de la muserolle

Crâne_chevalLes parties de la tête à prendre en considération sont l'os nasal, la mâchoire, la langue, les barres et la musculature relative à la mastication. L'os et le cartilage nasal sur lesquels reposent la muserolle sont de plus en plus sensibles à mesure qu'on descend vers les naseaux. En 1844, l'écuyer allemand Louis Seeger, installé entre la Prusse Orientale et Berlin et enseignant aux côtés de von Weyrother à l'Ecole Espagnole de Vienne, note dans son livre System der Reitkunst que l'on doit manipuler le caveçon avec soin, sous peine de blesser son cheval "dans la mesure où l'os nasal est simplement recouvert d'une peau fine (...) qui peut être facilement abîmée".

La mâchoire inférieure consiste en deux crêtes osseuses similaires qui se rejoignent uniquement en leur extrémité, là où les incisives se trouvent. Entre les incisives et les molaires , il y a une zone sans dents que l'on appelle "barres", c'est là qu'on place le mors. La mâchoire inférieure n'est pas très solide, et si on y applique une pression trop forte avec un mors à fort levier (grandes branches et gourmette serrée) on peut y infliger des dommages conséquents.

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Les muscles les plus puissants de la tête du cheval sont ceux des joues, qui sont employés dans la mastication. Ils permettent d'ouvrir et de refermer la mâchoire, et contrôlent l'articulation des mâchoires inférieure et supérieure. Le cheval ne peut mâcher que si la mâchoire est relâchée et les muscles détendus. Quand les muscles des joues sont contractés pour X ou Y raison, la nuque, l'encolure et le dos du cheval se figent, et automatiquement ça se répercute sur les postérieurs et leur mobilité. Cette contraction des muscles masticatoires se révèle parfois par un grincement de dents très caractéristique et audible.

A la différence des os et des muscles, on ne devine pas les nerfs. Cependant, il est intéressant de savoir que deux nerfs majeurs se situent à l'endroit où l'on boucle la muserolle d'un cheval. L'un d'entre eux se situe à l'endroit où l'on place la muserolle française,l l'autre se situe à la jonction du menton et de l'auge, pile là où passe le noseband d'une muserolle combinée. Dans un cas comme dans l'autre, si on serre trop ces deux types de muserolle, on écrase donc le nerf et on entraîne une grosse douleur pour le cheval.

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De façon générale, on doit faire attention aux points suivants :

- toutes les muserolles doivent être ajustées de sorte à ne pas compresser ni les naseaux, ni les muscles des joues. Les voies respiratoires doivent pouvoir être libres de fonctionner.
- on doit toujours pouvoir passer deux doigts à plat entre la muserolle et les arêtes osseuses. Le cheval doit pouvoir ouvrir la bouche, avoir la mâchoire libre et être capable de mastiquer, ou alors il ne pourra pas se poser sur le mors sauf par l'usage de la force.
- les muserolles ne doivent pas être choisies uniquement pour ce qu'elles apportent, mais d'abord en adéquation avec la tête de chaque cheval.

Commentaire sur la photo : "aïe - et encore, y a pire".

Choisir sa muserolle : effet de mode, pur hasard ou bonne raison?

Bien que nombre de manuels et de magazines donnent un panorama assez juste (mais superficiel) du but de la muserolle, il est surprenant de réaliser que beaucoup de cavaliers, même à bon niveau, ne savent même pas pourquoi leur cheval est équipé d'une muserolle, et encore moins pourquoi ils ont choisi ce style de muserolle précisément. La plupart des bridons que l'on voit dans les selleries d'Europe sont équipées de série d'une muserolle combinée, de plus en plus souvent avec ce qu'on appelle un système suédois ou pull-back ; c'est donc ce style de bridons que l'on retrouve dans la plupart des écuries.

Ce choix "au pifomètre", plus pour des raisons de mode que pour de vraies raisons, m'a poussée à réaliser un petit sondage autour de moi. Parmi les 15 cavaliers auxquels j'ai demandé, qu'ils soient cavaliers de loisir ou de compétition, tout le monde m'a dit qu'une muserolle était là pour garder la bouche du cheval fermée. Certains ont ajouté que c'était plus esthétique, et une cavalière de loisir a très sérieusement rajouté que le noseband de sa muserolle combinée empêchait le mors de tomber de la bouche.

J'ai aussi entendu dire que les cavaliers qui ont besoin d'une muserolle abusent de leurs chevaux, et qu'un cavalier avec des mains douces n'a pas besoin d'un filet ou d'une bride avec une muserolle - prenant ainsi le contre-pied de la muserolle comme "claque-bec". En western, d'ailleurs, les muserolles sont très simples, et très rarement utilisées.

Cependant, il n'y a pas que les cavaliers de western ou de loisir qui considèrent qu'on peut se passer de muserolle. En dressage aussi, certains se trouvent mieux sans! Alors, peut-on pratiquer le dressage de compétition sans muserolle? Pour répondre de façon précise et complète à cette question, il faut vraiment approfondir les raisons pour lesquelles on utilise une muserolle, et aussi prendre en compte l'âge et le niveau de travail du cheval.

Si on s'en tient au principe de dressage classique qui dit que le cheval devrait toujours être dans un contact léger mais constant avec les mains du cavalier, les muscles masticatoires ont besoin d'être relâchés pour permettre au cheval de se poser sur son mors et de le "goûter". Ce qui est certain, c'est que ces muscles ne peuvent être relâchés quand la bouche est constamment ouverte... ou constamment fermée.

Fermer la bouche

L'idée populaire - mais fausse - est que la muserolle est là seulement pour clore le bec d'un cheval ; en Allemagne on emploie même carrément le terme de "claque-bec" [traduction un peu familière mais qui reflète bien l'idée] pour désigner la muserolle. Ce n'est pas complètement faux, certes. Sans aucun doute, de (trop) nombreux cavaliers de dressage serrent bien fort la muserolle de leur cheval pour pouvoir les monter avec l'impression de maîtriser cette force indomptable - qu'ils génèrent eux-mêmes en sur-tendant leurs chevaux au lieu de rechercher (et trouver) leur décontraction.

kittelCeci n'empêche pas les chevaux de sortir leur langue pour se soustraire un peu à la pression. Sur la photo ci-dessous, on voit la langue bleuie et ankylosée de l'étalon Watermill Scandic - photo qui a outré le monde entier...

Clore la bouche est une étape inévitable pour qui souhaitera entraîner son cheval selon des méthodes qui consistent à lui faire adopter une attitude artificielle et contrainte pendant de longues périodes. En conséquence, le cheval commence à se révolter contre le mors et la main du cavalier pour lutter contre cette posture qui lui tire dessus. Quelle coïncidence de voir les muserolles combinées et pull-back se répandre comme des traînées de poudre chez les gens qui emploient ces méthodes! Ceux-ci se réclamant souvent, d'ailleurs, du dressage moderne, par opposition au dressage classique.

Cela dit, peu importe la méthode que l'on suit, qu'elle soit dite classique ou moderne ; la muserolle servira tôt ou tard à fermer la bouche du cheval. Ainsi, dans le dressage du jeune cheval récemment débourré, la muserolle qui limite l'ouverture de la bouche du cheval lui permettra de comprendre dans quelle direction il convient de céder lorsque le cavalier agit sur le mors. Pour un jeune cheval à la bouche non éduquée, c'est normal de vouloir se soustraire à la pression du mors en ouvrant la bouche ou en déportant la mâchoire lorsqu'il ressent pour les premières fois de sa vie une pression sur sa langue ou ses barres.
Dans un premier temps, même un contact très léger amènera le jeune cheval à résister et à contracter les muscles masticatoires. Mais si le travail est correctement mené, une muserolle réglée correctement lui fera comprendre rapidement qu'il doit céder et relâcher la tension de lui-même. Lorsque l'on monte avec un mors simple, la pression des rênes est directement transférée sur les barres et la langues. Le cheval qui cherche à se défendre ressentira alors une pression sur le nez, de la part de la muserolle, et par son réflexe d'opposition, réagira en cédant et en abaissant la tête. Cela signifie donc que la muserolle agit en complément du mors. Plus la muserolle est positionnée près du mors, plus elle en récupère la pression ; la partie du haut agit sur le nez, et la partie du bas supporte la mâchoire inférieure.
Une muserolle correctement choisie et ajustée ne fait donc pas qu'aider le jeune cheval à trouver confort et acceptation par rapport au mors ; elle empêche également l'établissement de défauts tels que l'ouverture de la bouche ou le passage de la langue par dessus le mors, ce qui peut arriver même si on a les meilleures mains du monde.

La cavalière de dressage française Catherine Henriquet explique le bon ajustement de la muserolle : "Quand un jeune cheval sent le mors pour la première fois dans sa bouche, c'est complètement naturel que sa réaction immédiate soit de se défendre, par exemple en essayant de passer la langue par dessus les canons du mors. Ca peut devenir systématique. Dans certains cas, lorsque les chevaux sont très sensibles, ils peuvent en arriver à croiser les mâchoires même si le cavalier a les meilleures mains du monde. Dans ce cas, on utilise la muserolle pour empêcher l'apparition de tels comportements. Ajustée correctement, la muserolle laisse la place au cheval pour mâchonner tranquillement son mors. On doit pouvoir lui donner une friandise et lui doit pouvoir la manger sans problème. Utilisée raisonnablement et respectueusement, la muserolle n'est rien qu'une précaution qui permet de limiter l'ouverture de la bouche. C'est pourquoi, lorsque l'on débourre des jeunes chevaux, on utilise des muserolles allemandes ou combinées ; c'est indispensable pour 8 chevaux sur 10. Avec des chevaux plus avancés, on repasse à une muserolle française toute simple. Cela dit, la meilleure façon d'empêcher les problèmes, c'est d'avoir une bonne main. Une bouche fraîche et une main juste sont le meilleur moyen d'obtenir un bon contact, bien mieux que de bloquer les mâchoires en serrant fort la muserolle. Les chevaux qui dans les 18 premiers mois de leur dressage n'ont pas montré de défense contre la main devraient pouvoir être entraînés toute leur vie sans muserolle du tout".

Relaxer les muscles et épargner la bouche

Un cheval de dressage à la mâchoire crispée, à la bouche ruinée par un contact constant et une gourmette bien trop serrée est l'image la plus éloignée que l'on peut se faire de l'idéal du dressage.

Le but du dressage est d'avoir un cheval détendu, qui mâchonne, à la musculature relâchée dans les joues, l'encolure et le dos. Le maître français très controversé François Baucher prétend que tous les problèmes que l'on peut rencontrer à cheval viennent de la bouche et peuvent être résolus à cet endroit. Certes, de nombreux soucis trouvent leur origine dans la crispation des muscles de la mâchoire et de l'encolure, mais les raisons de ces crispations sont multiples et variables. La première raison d'entre toutes, c'est qu'une main dure et qui tire est impossible à contourner pour le cheval lorsqu'il porte une muserolle.

Un cavalier à la main douce, qui n'agit pas trop fort sur la bouche et donc sur la muserolle, trouvera plus facilement une bouche relâchée - d'autant que la muserolle aide à soutenir le menton du cheval. Le Dr Robert Stodulka, vétérinaire autrichien, établit même dans sa publication Medizinische Reitlehre qu'une muserolle bien positionnée, ni trop basse ni trop serrée, contribue même à épargner la bouche du cheval et ne présente absolument aucun danger.

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Maintenir le mors droit et "tranquille"

Dans le but d'envoyer au cheval des signaux précis et doux, la muserolle doit pouvoir être ajustée correctement ; ainsi elle maintient le mors à sa place dans la bouche, et permet de ne pas brouiller la communication avec la main du cavalier. Ruth Klimke, la mère de la cavalière de dressage et de complet Ingrid Klimke, considère que le rôle principal de la muserolle permet d'améliorer le confort du cheval précisément parce qu'elle permet au mors d'être à sa place.

Les mors à olives ou à aiguilles, par leur conception, contribuent à cet objectif. Les muserolles aident également.
Le noseband de la muserolle combinée stabilise le mors dans la bouche, la muserolle allemande a la même action. Une muserolle française ou demi-lune sont moins précises, en revanche.

La muserolle demi-lune, c'est ça ;-)

 

 

 

L'esthétique

Une muserolle joue également un rôle esthétique... Dans de nombreuses cultures, à travers les âges, les muserolles ont été décorées de broderies, de cordelettes, de petits cristaux ; et de nos jours on en trouve en cuir verni, peau de crocodile, chaînettes, perles ou cristaux Swarowski. Tant en compétition qu'en loisir, ça flatte l'ego du cavalier de distinguer son cheval de la masse par ce genre de détails.

Une muserolle peut également permettre de rééquilibrer une tête mal proportionnée ou manquant de chic. En fonction du type en tête et du style de muserolle choisie, on peut donner l'impression que la tête est plus courte, plus longue ou plus fine que ce qu'elle n'est en réalité. On comprend alors que certains cavaliers de beauty shows ou de modèles et allures choisissent la muserolle non pas pour ce qu'elle peut apporter en termes équestres, mais purement pour son côté esthétique.

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Une chouette muserolle en galuchat de la sellerie My8

 

Et sans muserolle, alors?

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Certaines disciplines FEI, comme le reining ou l'endurance, se pratiquent fréquemment sans muserolle [la muserolle est de fait interdite en reining] ; ce sont des disciplines où le contact main / bouche n'est pas constant, et où l'on monte avec des rênes longues. En dressage, on privilégie un contact constant (et léger, certes) avec la bouche, ce qui a un impact bien plus fort - notamment sur la mâchoire inférieure. On peut ainsi trouver un juste milieu entre une bouche grande ouverte qui fuit le mors, et une muserolle serrée à fond. Et de fait, pour les cavaliers de compétition, la question ne se pose même pas : la muserolle est rendue obligatoire par le règlement.

Cassius, le quarter-horse de mon amie Marlène, avec un bridon et une embouchure western, sans muserolle.

Il y a des cavaliers de dressage qui ne concourent pas et qui montent leurs chevaux, jeunes comme vieux et jusqu'à haut niveau, sans muserolle ; on citera notamment les émules du Français Philippe Karl, une figure célèbre et controversée du dressage. Il a mis au point une méthode basée sur son expérience et l'enseignement de plusieurs grands Maîtres, qu'il a brevetée et baptisée "Ecole de Légèreté". D'un point de vue commun, la muserolle semble avoir son importance (et notamment avec les jeunes chevaux), mais l'enseignement de Philippe Karl ne la prend pas en compte. J'ai voulu savoir [c'est toujours Silke Rotterman qui parle] s'il y avait une philosophie particulière qui sous-tendait le refus d'en utiliser une, et j'ai échangé sur le sujet avec la cavalière suisse Corinne Daepp, l'une de ses élèves. Elle suit le programme de l'Ecole de Légèreté depuis 2 ans maintenant, et avant ça, montait dans une écurie de dressage de très haut niveau, remportant des épreuves jusqu'au niveau S [international en Allemagne]. Voilà sa réponse :

marie et gamine

"Je préfère monter sans muserolle, particulièrement avec les chevaux qui ont une bouche figée et ne mâchonnent pas beaucoup. Sans la contrainte de la muserolle, ils commencent à jouer avec leur mors et trouvent leur confort de cette façon. Les chevaux mobilisent mieux leur mâchoire inférieure ; par contre ça demande de monter avec les mains plus haut placées que ce que l'on voit habituellement en dressage. On vient ainsi agir sur la commissure des lèvres, et lorsque le cheval réagit, on redescend les mains pour rendre. Quand je dois agir sur la bouche, je le fais en levant les mains, pas en les reculant. Le but de la manoeuvre, c'est que le cheval mobilise sa mâchoire inférieure et goûte son mors, puis je remets mes mains à leur place. Avec des chevaux plus avancés dans leur travail, qui sont réguliers dans leur contact et goûtent leur mors d'eux-mêmes, il n'y a plus besoin de lever les mains ; le cheval ne résiste plus, on n'agit donc plus ni sur la langue, ni sur les barres.
Un cheval bien dressé n'a pas besoin d'une muserolle. Certains chevaux ouvrent leur bouche en mâchonnant, même si le cavalier a un contact infime. La plupart des cavaliers utiliseraient une muserolle sur ce genre de chevaux pour l'apparence, mais certainement pas pour le cheval lui-même. Pourquoi vouloir changer les habitudes du cheval? Les chevaux mal dressés que je récupère, avec des problèmes de langue ou lourds à la main, s'améliorent très vite dès que j'enlève leur muserolle. Certains d'entre eux ouvrent la bouche à ce moment-là, mais dès qu'ils retrouvent leur légèreté sur le mors, ils arrêtent.
Tout ceci sera compliqué à obtenir si vous montez avec les mains très basses, parce que vous avez forcément un effet sur la langue et les barres ; et si vous avez besoin d'un demi-arrêt renforcé, vous allez devoir le faire en reculant la main... donc le cheval ouvrira la bouche. Il est d'ailleurs intéressant de noter que certains très bons cavaliers ont pris conscience de ça, et portent désormais leurs mains plus hautes".

En photo, la jument Gamine de mon amie Marie, travaillée selon les préceptes de Philippe Karl... et qui va top sans muserolle =)

Pour résumer les paroles de Corinne Daepp, peut-on donc dire que l'impact sur les commissures des lèvres avec des mains hautes est moindre que l'impact sur la langue et les barres avec des mains basses? Et donc, un impact moindre génère une ouverture moindre de la bouche? Si l'on renverse l'argument, ça reviendrait à dire que presque toujours, le problème de l'ouverture de la bouche est causé par le fait que l'on monte les jeunes chevaux avec les mains basses, et que l'on pourrait facilement éviter ça en apprenant aux chevaux à mâchonner leur mors en concentrant l'action de nos mains sur les commissures des lèvres. Cette histoire de bouche qui s'ouvre, c'est finalement la réaction la plus naturelle d'un jeune cheval non habitué : il fuit la pression... Avec tout ça, c'est logique qu'à chaque fois que le cheval ouvre la bouche de façon excessive, que ce soit par une action sur les commissures ou la langue, il crispe les muscles des joues qui sont précisément ceux que l'on cherche à détendre. Persister dans cette voie sans muserolle avec un cheval qui tend à faire ça, c'est prendre le risque d'établir une mauvaise habitude.

Conclusion...

Finalement, monter avec ou sans muserolle et en faire un principe, c'est un faux débat. Il faut surtout différencier les chevaux en fonction de leur niveau de dressage et de la sensibilité de leur bouche. Une muserolle semble donc utile, voire indispensable, pour aider les chevaux en début de travail à apprendre et comprendre la bonne réponse vis-à-vis du mors, mais elle se révèle inutile avec des chevaux bien dressés, avec de bons cavaliers. On ne doit pas l'utiliser pour résoudre des problèmes de dressage.

Ruth Klimke confirme : "Uta Gräf et son étalon Le Noir montrent qu'un cheval bien dressé n'a besoin ni d'une muserolle, ni d'un mors. Ma fille Ingrid monte son Abraxxas, champion olympique de complet, sur des petites barres ou au changement de pied au temps avec une simple cordelette autour du cou..."
Martin Plewa, cavalier de complet allemand des années 1970, entraîneur de l'équipe de complet allemande pendant de nombreuses années et aujourd'hui patron de l'Ecole d'équitation de Münster, a lui aussi décrété il y a quelques temps, au cours d'un séminaire, que n'importe quel cheval bien dressé devrait être monté sans muserolle.
L'ex- écuyer en chef du Cadre Noir Christian Carde, chantre de l'équitation à la française, est sur la même longueur d'onde que Ruth Klimke et Martin Plewa : "si le cavalier a de bonnes mains, que le cheval est bien dressé, la muserolle on peut s'en passer".

En principe, donc. Cependant tous les chevaux n'atteignent pas ce niveau de légèreté, pas même les mieux dressés. Et tous les cavaliers, même au niveau olympique, n'ont pas forcément le bon contact avec la bouche, ni les mains douces et pleines de tact nécessaire à l'établissement d'un tel contact.

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Mais Carl, un peu quand même...

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En illustration subsidiaire, une Multibride Rambo Micklem, on voit que le mors est attaché à la muserolle, ce qui peut être intéressant pour un transfert d'action de l'un à l'autre, et du coup une répartition des pressions... A tester ^^

To be continued...