Il y a assez longtemps, j'étais tombée via un article du blog de Kitt sur un premier article de Catherine Haddad - article qui avait mené à la découverte des publications passionnantes de cette cavalière sur Chronicle of the Horse (site équestre communautaire aux USA). L'article que Kitt commentait traitait de ce que Catherine appelle le "Supersize it syndrom", littéralement "le syndrome de la taille trop grande" - ou, plus justement, le syndrome de l'excès.

Pour Le Blog, je me suis repenchée sur la question. Nicole, une lectrice américaine qui vit en France, m'avait proposé de l'aide pour des traductions, je lui ai donc demandé de me traduire l'article de Catherine pendant que je traduisais le commentaire de Kitt, puis j'ai mixé les deux traductions ensemble.
Voici donc une discussion passionnante pour les cavaliers de dressage (et pas que) sur les problèmes de selle - qui bien évidemment sont cruciaux dans cette discipline où tout doit passer au maximum par l'assiette. Enjoy.

NOTE : comme partout, dans le saddle fitting, il y a des courants d'opinions divergents, et chaque fitter, chaque cavalier, a des préférences personnelles. Moi j'ai aucun problème avec les divergences d'opinions tant qu'elles sont argumentées d'une façon valable et qu'elles sont pensées dans le respect du cheval. Entretenir son cheval dans un mode de vie de qualité, c'est le respecter. Savoir seller, brider son cheval avec du matériel adapté c'est le respecter. Et bien monter à cheval, c'est aussi le respecter. Au boulot!

SUPERSIZE IT SYNDROME - par Catherine Haddad
(trad. N. Levesque)
en noir police normale

VS

IN REPLY TO CATHERINE HADDAD - par Kitt Hazelton
(trad. moi-même)
en bleu italique

Y aura un petit # pour signaler les réponses de Kitt.

Contrairement au monde de fast food, où le fait de dire « MAXI Best Of, siouplaît ! » garantit un meilleur rapport quantité/prix, "plus" n’est pas "mieux" quand on parle de selles. Je rentre tout juste d’une tournée de stages que j'ai animés dans tous les Etats-Unis, et je pense qu’il est de ma responsabilité de dire à mes compatriotes américains ce que j’ai déjà dit à de nombreux cavaliers en Europe : « Arrêtez la folie ! » Quand il s’agit de selles de dressage, arrêtons d'être excessifs en termes de taquets, siège creux, etc!
 Restons simples et logiques.

# Il y a un article "pavé dans la mare" écrit par Catherine Haddad sur le site Chronicle of the Horse, qui s'intitule "Supersize it Syndrome". C'est probablement l'un des points de vue théoriques les plus intéressants que j'ai lu, de la part d'une personne qui n'est pas pro du saddle fitting. Madame Haddad a visiblement consacré beaucoup de temps et d'énergie à réfléchir à ce problème, et compte tenu de ses performances, sa méthode est définitivement excellente pour elle. Elle dit d'excellentes choses, même si je pense que certaines méritent d'être approfondies et peut-être un peu nuancées aussi, parfois. [...]

1)      Si les taquets peuvent aider, de gros taquets ne vont pas nécessairement vous aider plus.

Alors ça, ça m'énerve! Un taquet ne devrait se trouver que sur la carte d’un restaurant chinois.* Il n’a rien à voir avec une bonne équitation. Cela deviendra évident si vous lisez ce qui suit.

# Puisqu'elle dit qu'on verra après, ben, on verra après.

*[knee roll = taquet en anglais. Ici y a jeu de mot, puisqu'en anglais "roll" c'est un nem, mais du coup la traduction en français ne rend rien]

2)      Votre selle ne devrait pas distribuer votre poids de manière homogène sur tout le dos du cheval.

Votre cheval de selle n’est pas un animal de bât. Il ne porte pas 65 kg de poids mort sur de longues distances au pas. Il est un athlète en mouvement. On lui demande de reporter son équilibre plus au-dessus ses postérieurs que ses antérieurs. Son dos et sa cage thoracique doivent pouvoir balancer librement afin qu’il puisse solliciter les muscles de ses reins, engager son bassin et atteindre cet objectif.

Un cavalier, contrairement au sac de bât inerte, est mobile et utilise son équilibre et son poids pour aider son cheval – donc, logiquement, le cavalier doit être positionné autant que possible au-dessus du centre de gravité du cheval, et il doit pouvoir bouger dans sa selle pour pouvoir utiliser son équilibre et sa capacité de mouvement pour influencer l’équilibre et le mouvement du cheval. Votre selle devrait être place aussi proche du garrot du cheval que possible pour que votre poids se trouve équilibré au-dessus le centre de gravité du cheval. Si le poids du cavalier se trouve trop vers l'arrière du dos du cheval, l’efficacité du cavalier se trouve réduite et la tâche du cheval, à savoir porter son cavalier, est rendue d’autant plus difficile.

# Ce que Catherine dit : la selle ne doit pas distribuer le poids du cavalier de façon égale tout du long du dos du cheval, puisque ça rend le cavalier plus difficile à porter.

Ce que Kitt dit : il faut trouver un juste milieu.
Vous ne pouvez pas bloquer les épaules avec la selle, mais vous ne pouvez pas nons plus avoir une selle qui dépasse franchement la vertèbre T18 [la dernière vertèbre thoracique avant les lombaires, relisez votre manuel Galop 5 - enfin ils ont changé maintenant alors c'est ptet plus au galop 5 l'anatomie?]. Le cavalier doit être placé au-dessus du centre de gravité du cheval, et, dans mon monde, le poids du cavalier devrait être réparti uniformément sur une surface portante assez large pour éviter une concentration de poids trop importante sur une zone trop restreinte.
Je vois toujours les cavaliers placer la selle BEAUCOUP trop en avant - ils sellent plus le garrot que le dos à vrai dire - et invariablement la selle finit par bloquer le mouvement des épaules, soit parce que les pointes de l'arçon bloquent le haut des omoplates, soit parce que la sangle empêche le recul des coudes.
Et gardez en mémoire que le cheval porte plus de son propre poids sur les antérieurs plutôt que sur les postérieurs. Or en dressage en particulier, on essaie d'avoir un cheval qui allège son avant-main en engageant l'arrière-main, ce qui est d'autant plus difficile à obtenir si le cavalier est placé trop en avant!

3)      Des panneaux plus longs et plus larges n’améliorent pas le confort du dos de votre cheval.

Ils font exactement le contraire. Ils sont à l’origine de points de pression à l’arrière, surtout lorsqu’ils sont combines avec de larges taquets qui bloquent les genoux et les cuisses. De gros taquets empêchent le cavalier de mettre son genou suffisamment à l’avant de la selle, sur ou devant le centre de gravité du cheval, donc empêchent le cavalier de placer son bassin au-dessus du centre de gravité et le repoussent vers l’arrière de la selle. Si vous utilisez une sangle courte, la selle est probablement positionnée trop en arrière d’entrée de jeu (voir en dessous), dangereusement proche du centre de locomotion du cheval, qui se situe au niveau des reins du cheval. Si vous vous penchez en arrière dans une telle selle, les panneaux mettront de la pression sur l’endroit le plus frêle du cheval – les reins.

# Ce que Catherine dit : des panneaux rallongés et élargis gênent le cheval et mettent trop de pression dans la région des reins.

Ce que Kitt dit : évidemment, si les panneaux posent plus loin que la T18, sont trop larges ou d'une forme inadaptée au dos du cheval, la pression sera soit trop forte, soit répartie au mauvais endroit... et il existe des selles qui ont des panneaux bien trop longs et épais à l'arrière.
Pour un cheval au dos long (ou dans le cas d'un cavalier format poche sur un cheval avec un dos plus court) ce n'est pas un problème, mais certaines selles peuvent effectivement engendrer des problèmes sur des chevaux au dos court ou avec une morphologie "croupe haute / fait en descendant". Mais je ne crois pas que des panneaux longs et/ou larges posent des problèmes TANT QUE LA SELLE EST ADAPTEE.
Encore une fois, on en vient à parler du juste milieu. La taille des panneaux est un critère qu'il faut surveiller, c'est vrai, mais souvenez-vous bien que c'est surtout la forme des panneaux qui compte. S'il y a trop d'angle ou pas assez, trop d'épaisseur ou pas assez d'épaisseur à l'avant, vous aurez forcément des problèmes. Et des panneaux trop petits ou trop étroits concentreront le poids du cavalier sur une zone minuscule, et ça non plus ce n'est pas bon.

4)      Une sangle courte gène le mouvement de l’épaule et des antérieurs.

La sangle courte comporte une protection pour empêcher la boucle de blesser le “coude” du cheval. Elle ne plaque pas aussi bien la selle qu’une sangle longue. Les deux contre-sanglons sont moins confortable qu’une sangle large à brins qui enveloppe la cage thoracique du cheval. A cause de la protection de boucles, la sangle courte doit être placée plus en arrière. La selle entière se trouve plus proche des reins du cheval à cause de la sangle courte.

S'il vous plaît, étudiez l'anatomie de votre cheval! Il a une cage thoracique composée de 18 paires de côtes. Les 9 premières s’attachent aux vertèbres dorsales et au sternum, pour se terminer à un endroit juste derrière le garrot (proche du centre de gravité du cheval). Les 9 suivantes sont “flottantes”, et ne sont pas rattachées au sternum. Ces côtes sont maintenues en place par des muscles et des tissus connectifs, donc elles n’offrent pas autant de support au dos que les neufs paires de côtes plus vers l’avant. Les reins du cheval ne jouissent d’aucun support par la cage thoracique.

Logiquement, plus on place la selle en avant de la cage thoracique, vers le garrot, plus votre cheval pourra vous porter confortablement. Plus on recule la selle, plus on s'approche des reins, le "maillon faible" du dos.

Les muscles des reins sont aussi situés juste au-dessus du "moteur" du cheval (ses postérieurs). Si vous souhaitez améliorer les allures de votre cheval, laissez cette zone libre, ne le restreignez pas en plaçant du poids ou la bordure de panneaux allongés près de cet endroit. S’il vous plaît, arrêtez d’essayer de vous asseoir sur les reins de votre cheval.

# Ce que Catherine dit : les sangles courtes ne stabilisent pas suffisamment la selle, bloquent les épaules et les antérieurs et reculent trop la selle.

Ce que Kitt dit : je n'ai jamais remarqué de différence à propos de la stabilité ou de la position de la selle SI LA SANGLE EST DE LA BONNE TAILLE.
Si elle est trop longue, elle va se prendre dans le tapis ou le quartier de la selle.
Si elle est trop courte, le coude viendra frotter sur les boucles.
Je n'ai jamais remarqué non plus que les sangles courtes faisaient reculer la selle - c'est dû à une mauvaise adaptation de la selle.

5)      Quand vous engagez votre bassin dans la selle, vos poches arrières ne devraient pas entrer en contact avec votre « maxi » troussequin.

Engager le basin signifie ramener vos fesses sous votre poids, vers l’avant de la selle, tout en tendant les muscles du bas du dos. Dans une bonne équitation (et en supposant que votre cheval peut sentir ce que vous faites au travers la selle), cet engagement du basin aura divers effets sur l’engagement et le mouvement de votre cheval. Dans une selle mal adaptée et mal équilibrée, cette action de votre assiette ne fait que mettre de la pression sur le troussequin de la selle et enfonce les panneaux allongés dans le dos du cheval. Je vois ce syndrome le plus souvent quand la selle est trop petite pour le cavalier. La même selle aura probablement aussi de gros taquets et des panneaux allongés qui dépassent le troussequin.

# Ce que Catherine dit : Engager votre bassin ne devrait pas mettre votre "gras de fesses" en contact avec le troussequin.

Ce que Kitt dit : Le troussequin ne doit pas intéférer sur l'engagement du bassin : c'est vrai. Si ça arrive, c'est parce qu'il y a un problème au niveau de l'adaptation de la selle au cheval (la selle a le pommeau plus haut que le troussequin pour x ou y raison - arçon trop étroit, panneaux inadaptés) ou au cavalier (siège trop petit, enfourchure trop large, couteaux d'étrivières trop avancés.
Contrairement à ce que soulève Miss Haddad, ce phénomène ne se limite PAS aux selles trop creuses avec des gros taquets et des panneaux larges.

6. & 7. L’alignement oreille / épaule / hanche / talon qui a été mis en avant en tant qu’idéal de l’équitation n'est pas correct pour le dressage. S’asseoir dans une position à trois points – le pubis et les deux ischions – fait mal et est incorrect !

En dressage, vous devez vous asseoir avec vos genoux suffisamment loin devant vous pour éviter l’inclinaison de votre bassin. Si les genoux sont forcés en arrière, 99 % des cavaliers se trouvent avec le bassin, et donc le corps, incliné vers l’avant [ce qu'on appelle l'antéversion].

Vous devriez vous asseoir de manière décontractée, sur vos deux fesses, avec vos cuisses et genoux confortablement étendus devant vous. Si vous tirez votre genoux vers l’arrière, vous allez basculer sur l’avant, sur l’entre-jambe. Vos hanches vont se verrouiller. Quand vous restreignez l’activité de votre bassin, vous restreignez aussi l’activité du dos de votre cheval. Pour éviter d’être en position “chaise”, pliez simplement votre genou, pour placer votre jambe autour du cheval. Ne tirez pas le genou vers l’arrière !

Maintenant, regardez la réalité. Combien de cavaliers de dressage de haut niveau présentent la ligne oreille, épaule, hanche, talon, dans la vraie vie ? Les meilleurs semblent toujours avoir le talon légèrement avancé par rapport à cet idéal. Dans la sculpture classique gréco-romaine, vous trouverez des cavaliers assis dans un équilibre naturel sur le cheval ­– avec le genou placé bien devant et le bas de jambe qui pend confortablement vers le sol. Pourquoi ? Parce que ces sculptures ont été créées par des artistes qui étudiaient l’anatomie, et c’est ainsi que le squelette humain s’imbrique le mieux sur le dos du cheval. C’est de la physiologie inter-espèces naturelle.

 

better-Haddad-position-photo

Catherine Haddad sur Winnyamaro

# Ce que Catherine dit : le vieux concept de la ligne "oreille / épaule / hanche / talon" n'est pas cohérent avec le dressage, et ça crée une assiette en équilibre sur 3 points (pelvis + 2 ischions).

Ce que Kitt dit : ce n'est pas un problème de saddle fitting à proprement parler, mais ça fait saigner mes oreilles d'ancienne instructrice de dressage. Tout ce que j'ai à dire c'est ça :

Piaffe-gold

Ce que moi j'ai à dire : je suis très très turlipinée par toutes ces questions de position du cavalier, j'y réfléchis énormément et j'ai une conclusion un peu différente de nos deux ladies (même si je suis très loin d'avoir leur niveau).

Ce que j'ai remarqué, c'est que l'attitude du cavalier interagit avec l'attitude du cheval.
On voit sur la photo de Catherine Haddad que son cheval est dans une attitude de trot en extension, alors que sur l'image du mec de l'Ecole Espagnole de Vienne ci-dessus, son cheval est au piaffer : les attitudes des chevaux sont différentes, donc les attitudes des cavaliers aussi.
Catherine Haddad a donc une position plus "ouverte" parce que son cheval va dans une allure allongée qui nécessite l'ouverture de son polygone de sustentation - donc la cavalière elle aussi déplace ses "points d'appuis" et ouvre la distance entre ses pieds et ses ischions. L'écuyer quant à lui monte un cheval dont le polygone de sustentation est raccourci, rassemblé : le cavalier se rassemble aussi.

Donc la position sera différente en fonction des chevaux qu'on monte (un grand Teuton aux allures étendues ne donne pas la même position qu'un petit Ibérique aux allures "sur place"), leur morpho et leur déplacement influant sur la position du cavalier. Et de même, en fonction de la morphologie des cavaliers, les positions seront différentes.

C'est un sujet extrêmement complexe, et encore une fois j'invite à lire Sally Swift si vous voulez approfondir votre réflexion à ce sujet.

8)      Si on monte de manière équilibrée, le genou du cavalier ne devrait jamais se trouver derrière le centre de gravité du cheval.

Si le genou est derrière le centre de gravité, le poids tout entier du cavalier se trouve derrière cet endroit. L’équilibre est perdu, et le cheval lutte pour vous porter lorsque votre poids se trouve vers le centre de mouvement de ses reins. Placer le genou derrière un gros taquet sur une selle qui se place trop loin en arrière sur le dos du cheval empêche immédiatement le cavalier de se trouver dans un équilibre naturel.

La position de jambe plus droite qui en résulte réduit le mouvement naturel du bassin et aura pour résultat que le mouvement du dos du cheval est amorti par le haut du dos et la nuque du cavalier, plutôt que le bassin et le bas du dos. Les cavaliers dans ce genre de selle ne peuvent pas déplacer librement leur bassin. Ils grippent avec leurs genoux, forcent leurs talons vers le bas et s’accrochent autour du cheval avec les mollets. Cette combinaison sert à bloquer complètement l’activité naturelle du bassin ET le dos et la cage thoracique du cheval. Aussi, elle verrouille le cavalier dans une position sur le cheval qui entraine des douleurs au dos, à la nuque, aux hanches et aux genoux pour des cavaliers qui luttent pour rester assis au trot. Imaginez ce que ressent votre cheval.

9)      Le cavalier doit être dans une position d'équilibre naturel, pour qu'il puisse, à l'aide de la gravité et de la relaxation, apprendre à suivre et à influer le mouvement naturel du dos de son cheval.

En une expression : apprenez à monter correctement au trot assis. C’est presque impossible dans une selle mal conçue. Si vous montez dans une selle “maxi”, ne soyez pas étonné que votre cheval ne puisse pas se déplacer librement comme le jour où vous l’avez acheté. Il ne peut pas le faire si vous lui attachez sur le dos une selle à arçon rigide, avec des panneaux allongés qui appuient fortement sur son dos, parce que les taquets que vous utilisez ont poussé votre poids derrière le centre de gravité de votre cheval et vous forcent à vous asseoir sur votre “maxi” troussequin, qui à son tour place trop de pression sur l’arrière des panneaux et entrainent des points de pression.

De plus, vous ne pouvez pas apprendre à sentir et à suivre le mouvement naturel du dos de votre cheval parce que non seulement vous n’êtes pas assis au bon endroit dessus, mais en plus, la selle que vous utilisez fonctionne comme une sourdine avec des couches supplémentaires de cuir et de gel.

Pour conclure, ne votez pas « maxi » ! Achetez une selle close contact avec un arçon souple correctement équilibré avec le creux de son siège aussi rapproché que possible du centre de gravité du cheval. Apprenez à sentir le mouvement naturel du dos de votre cheval. Utilisez votre bassin pour suivre, améliorer et amplifier l’impulsion et le mouvement de votre cheval !

# Ce que Catherine dit dans ses 8 et 9 : le genou du cavalier ne devrait jamais être derrière le centre de gravité du cheval, et doit être ployé de sorte à pouvoir jouer un rôle d'amortissement des chocs. Etre coincé et maintenu par une selle contraignante [en français moi j'appelle ça une selle orthopédique ou une selle pour handicapé...] engendre un cavalier raide - et donc un cheval raide. 

Ce que Kitt dit : Je suis totalement d'accord [moi aussi].

Si la selle est adaptée au cavalier, le genou ne sera PAS forcé à reculer.
Je ne suis pas une grande fan des gros taquets et des sièges creux [moi non plus].
J'irais même plus loin, et je dirais qu'un cavalier qui pense avoir besoin de ces artifices a en réalité besoin de reprendre les bases du travail à l'assiette en longe, sans rênes ni étriers [tout pareil!!!] - mais encore une fois, si la selle est adaptée au cheval comme au cavalier, ce ne sera pas un problème.

Rejeter la faute sur les taquets et les sièges creux, c'est comme blâmer la voiture quand on a un accident par mauvais temps : en réalité ce n'est pas la faute de la voiture, mais la façon dont on a conduit dans de mauvaises conditions météo qui a conduit à l'accident. En gros, c'est toujours la façon dont on utilise un outil qui en détermine le résultat... La différence entre le scalpel dans les mains du chirurgien ou dans celles du psychopathe, somme toute [ouais. Grave.]